02 juin 2023
Aux grands jours (un livre de saison)
Empressé ou patient, fragile et lumineux comme un coquelicot, chaque poème avec audace se dédie aux grands jours
(Poème de 4ème de couverture)
Pour une fois, je serai en phase avec l’actualité, au moins celle de la saison. Les grands jours sont revenus et peut-être en leur lumière le moment de tourner les pages de ce recueil dont l’un des principaux thèmes est tout simplement l’été.
Quelques liens pour découvrir ce livre :
À propos de mon livre AUX GRANDS JOURS
Une critique de Jean-Jacques Nuel : Vient de paraître / AUX GRANDS JOURS en édition reliée
Un petit hommage à Balthus
Villanelle des promis (Extrait de : Aux grands jours, paru l'été dernier)
Une brève vidéo de présentation
À propos de Aux grands jours
En vente sur : https://www.amazon.fr/Aux-grands-jour...
Et pour les gens d'Oyonnax et de sa région, recueil disponible (ainsi que mes autres livres récents) au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax).
Aux grands jours est aussi disponible au prêt à la médiathèque municipale d'Oyonnax (centre culturel Aragon).
00:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aux grands jours, littérature, édition, publication, © club, blog littéraire de christian cottet-emard, club littéraire des amateurs de cigares, christian cottet-emard, empressé ou patient, fragile et lumineux, comme un coquelicot, chaque poème, avec audace, se dédie aux grands jours, droits réservés, sous presse, le pétrin de la foudre, le congé du buveur, le passant du grand large, l'alerte joyeuse, la jeune fille, le monde lisible, poèmes rescapés, la jeune fille aux sandales de sable, l'île des libellules transparentes, entretien, été, jean-jacques nuel, gabriel guy, amazon
30 mai 2023
Carnet / Moment « Paradiso »
Une brève mélancolie suit toujours la dernière bouffée d’un cigare parce que le temps de le fumer lentement, on s’est élevé avec ses volutes, on a regardé le monde de plus loin, on a laissé au vestiaire le pardessus élimé des vieux soucis qu’on veut tarder à récupérer lorsque la cendre est froide.
Samedi et dimanche quand les orages jurassiens ont hésité puis renoncé comme des fauves perplexes, pas un souffle n’agitait l’air humide et saturé d’effluves d’arbres en fleur.
Moments parfaits pour le cigare, mon dernier Paradiso Révélation Leviathan (cape, sous-cape et tripe Nicaragua). Ses dimensions imposantes et l’aspect maduro de sa cape n’en font pas pour autant un cigare corsé et complexe puisqu’il se caractérise au contraire par une douceur et des arômes presque floraux après une attaque un peu rustique. Si l’on veut rester dans cette subtilité après le deuxième tiers pour gagner un peu d’onctuosité, il peut être utile de le purger un peu des gaz de combustion en les soufflant sur la flamme d’un briquet (attention, évidemment jamais de contact direct de la flamme sur la cape). Les dégustateurs lui trouvent parfois une légère astringence au final, ce que je n’ai quant à moi pas constaté.
24 mai 2023
Images d'archives ou le passé immédiat
Jean-Jacques Nuel, Images d’archives, poésie, éditions du Petit Pavé, collection Le Semainier. 88 pages, 12 €. Avril 2023. Illustration de couverture : Nicole Vidal-Nuel.
Dans ses romans, ses nouvelles ou sa poésie (toujours narrative et dépouillée), Jean-Jacques Nuel est un des écrivains d’aujourd’hui qui racontent le mieux leur époque, celle de la modernité désenchantée.
La modernité c’est ce que le temps engloutit le plus vite. D’ailleurs, on devrait dire « les modernités » car chaque époque a la sienne, symbolisée par des paysages, des objets et des lieux façonnés, fabriqués et construits par l’homme. Celle de la seconde moitié du vingtième siècle et de la première moitié du vingt-et-unième n’échappe pas à la règle avec les horizons fuyants des autoroutes et la répétition de leurs aires de repos, la prolifération des centres commerciaux et des gares anonymes, ces lieux intermédiaires où l’antihéros nuelien errant dans les entrelacs du temps et de l’espace tente de se réconforter d’un café amer et d’un sandwich à proximité d’un énième Point Relay. Notre rapport à la modernité produit des images et celles-ci s’inscrivent en notre mémoire non pas dans le présent mais dans un passé immédiat, ce qui les fixe en « images d’archives » ainsi qu’elle sont désignées lorsque nous allons les chercher dans les bases de données pour les utiliser à notre guise.
Images d’archives, Jean-Jacques Nuel ne pouvait pas trouver meilleur titre à ce recueil pour accorder le rythme lent d’une récurrente mais sobre mélancolie à celui de l’incessante accélération d’un monde voué à toujours plus d’impermanence, celui que les baby boomers ont inauguré vaille que vaille, pour le meilleur et pour le pire.
Extrait :
debout peu avant minuit devant une table haute
de la station d’autoroute
tu buvais un café
légèrement amer
contemplant un gobelet de carton
blanc marqué de rouge
à lèvres laissé là par une passagère
de la nuit
la lumière était artificielle
et les êtres en décalage
horaire
03:01 Publié dans Lectures, Service de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : images d'archives, jean-jacques nuel, éditions du petit pavé, collection le semainier, jean hourlier, poésie, littérature, blog littéraire de christian cottet-emard, lecture, critique, note de lecture, modernité, baby boomers, lyon, cluny, autoroute, gare, café, sandwich, nicole vidal-nuel, illustration